5. Équité et égalité

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En nous attaquant aux inégalités entre les genres, nous cherchons à garantir l’équité, à offrir à tous les jeunes une chance égale de participer à nos clubs et programmes et d’y réussir. Cependant, lorsqu’on tente d’offrir les mêmes chances et le même traitement à toutes et tous, on se retrouve souvent à traiter tout le monde de la même façon. C’est le concept d’égalité. 

Dans notre société, nos premières expériences de l’équité dans l’enfance sont souvent fondées sur la notion d’égalité ou de traitement égal. L’équité se résume à veiller à ce que chacun ait son tour ou le même nombre de biscuits. Pourtant, si chaque personne est différente, est-ce qu’on assure l’équité en traitant tout le monde de la même façon? 

Comme le dit cette phrase célèbre : « Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie à croire qu’il est stupide ». En d’autres mots, on ne peut faire fi des différences individuelles; un poisson n’est pas un singe, et on ne peut rien y changer.

Par conséquent, la voie vers l’équité consisterait plutôt à éliminer les obstacles systémiques. Évaluerait-on la réussite d’un poisson par sa capacité à grimper aux arbres? Évidemment pas. Si chaque personne est différente, pour assurer l’égalité des chances, il faut tenter d’éliminer les obstacles à la participation et à la réussite de toutes et tous en procédant à une refonte du système (dans notre cas, de la conception et de la prestation de nos programmes). 

Voici un autre exemple illustrant la différence entre l’équité et l’égalité : 

Supposons qu’une entraîneuse de soccer prépare l’équipement de ses joueuses en vue d’un tournoi. Si elle applique le principe de l’égalité, elle privilégiera l’uniformité et remettra à chaque fille le même chandail, le même short et les mêmes chaussures. Or, il est évident que les joueuses ne portent pas toutes la même taille de vêtements et de chaussures. Cette approche est bien intentionnée, mais elle omet les besoins individuels des joueuses.

Au contraire, si l’entraîneuse adopte une approche fondée sur l’équité, elle reconnaîtra les besoins uniques de chaque joueuse et en tiendra compte dans la distribution de l’équipement. Elle privilégiera le confort et la fonctionnalité et remettra à chaque fille des vêtements et des chaussures ajustés à sa taille. Plutôt que de traiter toutes les joueuses de la même façon, elle tiendra compte de leurs différences individuelles et assurera ainsi l’équité entre elles.

Comme le démontre cet exemple, pour favoriser l’égalité des chances, il faut dépasser les limites d’une approche universelle pour reconnaître et satisfaire les besoins individuels.

Le rôle de l’équité dans l’égalité entre les genres

Comme on vient de le voir, l’équité et l’égalité visent le même objectif, mais par des moyens différents. L’égalité cherche à donner une chance égale à toutes et tous en traitant tout le monde de la même façon, alors que l’équité tient compte des besoins de chaque personne et reconnaît qu’une approche différenciée est parfois requise pour assurer l’égalité des chances. 

Pour garantir l’équité entre les genres dans les programmes d’initiation aux STIM, il faut donc tenir compte des besoins particuliers des filles, des garçons et des personnes trans. Le type de traitement accordé à chacun (égal ou différencié) dépendra des circonstances. Dans la prochaine section, nous explorerons différents moyens concrets pour favoriser l’équité entre les genres dans tous les programmes d’initiation aux STIM.



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